Publié le 1 juillet 2022
Développement du vrac, réduction des emballages, nouvelle plateforme logistique, réemploi … Rennes Métropole vient de dévoiler son « plan stratégique déchets ». Ce dernier entend à la fois faire évoluer les habitudes de consommations et optimiser l’organisation logistique des flux de déchets. Une stratégie qui aura des impacts logistiques sur le territoire rennais.
Après la stratégie « agriculture et alimentation durable », qui faisait déjà la part belle à la logistique, le « plan stratégique déchets » rennais, présenté en juin, intègre aussi ces enjeux. Ce nouveau plan métropolitain doit permettre à la fois de réduire les déchets à la source et de mieux valoriser ceux qui restent sur le territoire rennais. Le document s’articule autour de six thématiques :
- Accompagner les habitants dans le changement de leurs pratiques,
- Acheter et consommer responsable,
- Prolonger la durée de vie des objets,
- Gérer les biodéchets en proximité,
- Développer des services adaptés et efficients,
- Développer les filières de valorisation.
Chacune de ces thématiques est ensuite déclinée dans des axes de travail, avec des objectifs et un calendrier précis.
Certaines des actions qui seront déployées auront un impact sur l’activité des acteurs de la supply chain bretonne. En effet, ils pourront être impactés que ce soit au travers de l’évolution attendue des habitudes de consommation des rennais ou de l’optimisation logistique des flux de déchets. Revue de détail…
Consommer moins et mieux
Un des objectifs phare de la stratégie rennaise vise à inciter les consommateurs « à acheter moins et mieux ». C’est-à-dire « à acheter des biens et des services plus durables et plus respectueux de l’environnement, notamment par rapport aux quantités et à la nocivité des déchets produits pendant leur utilisation et leur fin de vie ».
« Le progrès sur cet axe de travail nécessite « la convergence » du changement de comportement des consommateurs et de l’offre des entreprises ou des acteurs du territoire, en réponse aux évolutions de ces modes de consommation, voire à leurs origines. »
Concrètement, la métropole entend :
- Réduire les plastiques à usage unique (emballages, contenants) et les textiles sanitaires (lingettes jetables, couches bébés…)
- Faire appel à la coopération et à l’économie de la fonctionnalité (location, achat mutualisé…)
- Inciter à acheter en « seconde main » ou à faire soi-même
- Réduire les imprimés publicitaires non sollicités et l’utilisation de produits toxiques
Pour y parvenir, dès cette année, Rennes Métropole déclinera et programmera des actions. La métropole devrait ainsi favoriser l’émergence d’un service de consigne pour les contenants en verre en travaillant, notamment avec les professionnels, sur leur standardisation. Il s’agira ainsi de promouvoir la réduction des emballages et des contenants en plastique et leur substitution par des emballages et des contenants réemployables auprès des entreprises du secteur du commerce alimentaire, de la restauration (y compris les supermarchés) et des restaurations collectives des communes de la métropole. Un annuaire des acteurs de la consigne devrait être mis en ligne dans les prochains mois.
Réduire les emballages
Rennes Métropole entend aussi soutenir le vrac en favorisant l’émergence sur le territoire « d’une vraie offre économiquement accessible, sûre sanitairement et soutenable environnementalement ». Dès 2022, la collectivité donnera ainsi de la visibilité aux initiatives et à l’offre dans ce domaine (par exemple, via un annuaire des commerçants proposant une offre de vrac). À partir de 2023, il s’agira pour la métropole d’accompagner les professionnels pour impulser / faciliter la mise en place de nouvelles organisations (sur le modèle de la plateforme régionale #Hubvrac).
Soutenir le réemploi
Autre axe de travail pour la collectivité : faire connaître et faciliter l’accès des habitants et des professionnels aux solutions proposées par les acteurs du réemploi et de la réparation. Elle proposera de la même manière un annuaire des acteurs de la réparation et du réemploi. Dans le cadre de la politique économie circulaire, elle envisage de soutenir les entreprises de la réparation et du réemploi. Pour ce faire, elle sécurisera les dispositifs d’accompagnement.
Rennes Métropole entend orienter un maximum de déchets vers la préparation à la réutilisation et le recyclage en améliorant le taux de captage des déchets réutilisables et recyclables. Mais aussi en offrant des équipements de valorisation efficaces, en proximité et/ou en coopération ou solidarité avec les territoires voisins. Dès cette année, la métropole étudiera la faisabilité d’une plateforme logistique pour connecter les déchèteries à une « plateforme logistique » . Cette connexion facilitera la massification de certains flux en vue de leur réutilisation / réemploi / recyclage.