Publié le 20 décembre 2021
L’agglomération lorientaise vient de lancer un appel d’offres pour sélectionner le bureau d’études qui l’accompagnera vers la construction d’une Charte de logistique urbaine durable. Une concertation avec les acteurs du territoire sera menée courant 2022.
Lorient Agglomération s’est engagée dans le cadre du programme national InterLud, qui entend déployer en France la démarche des Chartes de logistique urbaine durable. Outils partenariaux et volontaires, les Chartes ont pour vocation à créer des espaces de dialogue entre les acteurs publics et économiques pour déployer sur les territoires un transport de marchandises décarboné et plus économe en énergie.
Dans ce cadre, Lorient Agglomération a lancé un appel d’offres pour sélectionner le bureau d’étude qui l’accompagnera sur la première étape de cet engagement : la réalisation d’un diagnostic du territoire en matière de logistique urbaine et l’élaboration de scénarios d’amélioration. Objectif : limiter les flux de circulation et les nuisances liées aux livraisons de marchandises en ville et participer à redynamiser les centres villes.
D’après l’appel d’offres, le bureau d’étude sélectionné devra ainsi assister l’agglomération « pour bâtir une stratégie concertée avec les acteurs du territoire, de déploiement de livraison de marchandises en ville, pour proposer une réglementation harmonisée […], réguler les accès aux centre villes, réfléchir à des aménagements d’espace de livraison, améliorer les conditions de livraisons et le respect des zones de livraisons, proposer des solutions d’organisation de logistique urbaine, promouvoir les véhicules à faible émission, proposer des solutions innovantes ».
L’étude portera en priorité sur les communes de Lorient, Lanester, Quéven, Ploemeur, Caudan, Larmor-Plage et Hennebont, avec une attention particulière portée à la RN165.
Un état des lieux complet
L’état des lieux doit permettre à l’agglomération de comprendre fonctionnement de la logistique sur son territoire (B to B et B to C), d’identifier les solutions mises en place, de faire ressortir les dysfonctionnements et d’identifier les grands enjeux de la logistique urbaine.
Parmi les points qui devront être abordés, on retrouve notamment l’organisation logistique générale du territoire, la cartographie des acteurs, le diagnostic des différents flux (par type de véhicule, reverse, compte propre et compte d’autrui…), la qualification du parc, le recensement des équipements logistiques, un diagnostic sur les aires de livraisons et les stations d’avitaillement…
Vers une Zone à Faible Emissions ?
L’étude devra aussi permettre de proposer des solutions en prenant en compte les acteurs présents et les opportunités du territoire, d’identifier les solutions déjà mises en œuvre sur le territoire et d’élargir sur les solutions déployées sur d’autres territoires présentant des caractéristiques semblables.
L’appel d’offres demande aussi une étude d’opportunité quant à la mise en œuvre d’une ZFE-m (Zone à Faibles Emissions mobilité) avec analyse et scénarios d’évolution de la réglementation locale (horaires, axes, secteurs géographiques, types de véhicules autorisés).
Une « règle du jeu » : la concertation avec les acteurs du territoire
Sur l’exemple de la démarche menée sur Rennes, Lorient Agglomération s’est défini une « règle du jeu » claire : l’élaboration d’un projet collectif, en concertation avec les acteurs du territoire et ce, tout au long de la démarche. Pour l’agglomération, l’objectif de cette concertation est « d’associer le plus en amont possible les parties prenantes (institutionnelles et privées) de la logistique urbaine du territoire et co-construire avec elles, sur la base d’un diagnostic partagé, des fiches actions permettant de relever les enjeux en logistique sur le territoire ».
Les résultats de l’étude sont attendus pour la fin 2022.