Publié le 12 décembre 2022
16 intercommunalités du bassin de vie de Rennes se sont engagées dans une démarche de coopérations territoriales. Une dynamique qui intègre la question du foncier logistique, un enjeu d’aménagement territorial crucial en temps de « ZAN » et de raréfaction du foncier
Déplacements, transitions écologiques, développement économique, tourisme : ces enjeux dépassent très souvent les frontières politico-administratives des collectivités. À l’échelle d’un bassin de vie et d’un territoire comme celui de Rennes, ces enjeux sont d’autant plus structurants. Les interdépendances, les flux et échanges structurent le quotidien des territoires et de leurs habitants, les inscrivant dans des systèmes territoriaux, à l’échelle a minima des aires d’influence des villes.
Depuis 2017, 16 intercommunalités brétiliennes ont collaboré sur les problématiques et les enjeux de la mobilité et des déplacements. Cet espace de travail coopératif a permis de favoriser l’interconnaissance entre ces territoires, la production d’éléments d’appui à la construction des politiques de mobilités ainsi qu’à l’accompagnement de dynamiques territoriales, à l’instar de la structuration et de la mise en réseau des espaces de coworking.
Au cours de ces premiers travaux, de nouvelles pistes de coopérations ont émergées et les intercommunalités ont souhaité construire un « Contrat de coopération » pour avancer ensemble. Quatre axes de travail coopératif ont ainsi été retenus – les mobilités, l’aménagement et le développement économique, les transitions écologiques, le tourisme – et de premières actions définies et élaborées collectivement
La logistique, au cœur du plan d’actions 2022-2024
Le Contrat de coopération signé début octobre définit un plan d’actions établi pour les deux prochaines années pour chacune des quatre thématiques. Une enveloppe financière dédiée d’un million d’euros doit permettre d’accompagner la mise en oeuvre et le déploiement des projets.
Parmi les priorités définies pour la période 2022-2024 (déploiement du covoiturage et du coworking, développement de l’économie circulaire, tourisme…), la filière logistique figure en bonne place. Un signe d’importance au moment où le foncier disponible se fait rare et que la France s’est engagée pour limiter l’artificialisation des sols.
Entrepôts de plus de 10.000 m² | Entrepôts compris entre 5.000 et 10.000 m² | |||
EPCI | Nombre | Surfaces | Nombre | Surfaces |
Rennes Métropole | 19 (35%) | 30% | 31 (40%) | 40% |
Vitré Communauté | 9 (16%) | 17% | 12 (16%) | 16% |
Pays de Chateaugiron Communauté | – | – | 10 (13%) | 13% |
Saint-Malo Agglomération | – | – | 4 (5%) | 5% |
Bretagne Porte de Loire Communauté | 5 (9%) | 10% | – | – |
CC Saint-Méen Montauban | 4 (7%) | 11% | – | – |
Fougères Agglomération | 4 (7%) | 6% | 4 (5%) | 6% |
Pays de la Roche aux Fées Communauté | – | – | 4 (5%) | 5% |
Total | 55 | 1,2 millions de m2 | 77 entrepôts | 540.000 m² |
La loi « Climat et Résilience » d’août 2021 a en effet fixé l’objectif d’atteindre, en 2050, « […] l’absence de toute artificialisation nette des sols […] », autrement dit la fameuse « Zéro Artificialisation Nette » ou ZAN. Elle a également établi un premier objectif intermédiaire de réduction de moitié du rythme de la consommation d’espaces dans les dix prochaines années (2021 – 2031). En parallèle, elle prévoit la définition de « secteurs d’implantation privilégiés » pour les entrepôts, au regard des besoins logistiques du territoire. Les projets incompatibles avec ces objectifs pourront désormais être refusés par l’administration.
Pour les territoires, il va donc falloir réduire les surfaces artificialisées et répondre à une équation complexe : quel usage donner aux surfaces encore disponibles ? qui privilégier entre l’habitat, l’industrie ou encore la logistique ? où implanter les nécessaires surfaces logistiques ? Des questions qui alimenteront forcément les discussions dans les prochaines années…
Entrepôts de plus de 10.000 m² | Entrepôts compris entre 5.000 et 10.000 m² | |||
Profil d’acteurs | Nombre | Surfaces | Nombre | Surfaces |
GMS | 13% | 28% | ||
Transporteurs logisticiens | 69% | 57% | 64% | 63% |
Grossistes | 15% | 10% | 32% | 33% |
Messagerie | 4% | 5% | 5% | 5% |