Publié le 29 avril 2020
Le syndicat départemental d’énergie du Finistère (SDEF) va mettre à la disposition des collectivités du département un service de territoire connecté. Une première en France.
Les projets de « ville connectée », soit l’utilisation croisée de capteurs et des données collectées, intéressent aujourd’hui fortement les collectivités, soucieuses d’optimiser la gestion de leurs services publics et d’accompagner la transition énergétique de leur territoire. Certaines villes ont ainsi lancé des programmes pour gérer plus efficacement leur énergie, améliorer leur communication digitale ou sécuriser leur environnement.
Pour le SDEF, « si l’internet des objets et les projets smart-city émergent au sein des grandes métropoles, les territoires ruraux et les villes moyennes sont encore trop peu engagés dans de telles expérimentations ».
Le développement du projet « Finistère connecté » doit permettre aux collectivités finistériennes de disposer d’outils pour maitriser et piloter la mise en oeuvre de leurs politiques publiques dans les domaines de l’efficacité énergétique et financière appliqués aux services publics en réseaux.
Connecter le territoire
Optimiser les services du territoire par la technologie pour générer des économies et accélérer la transition écologique : c’est ce que doit permettre le territoire intelligent appliqué aux domaines de l’énergie, de l’environnement, de la mobilité et de la sécurité.
Le service envisagé par le SDEF sera composé d’une infrastructure de communication électronique, d’une interface de supervision et d’un catalogue d’objets connectés répondant aux besoins des services publics. Afin de pouvoir maitriser de bout en bout la technologie, le choix s’est porté sur une infrastructure de type « LoRa ». LoRa est une technologie réseau longue portée permettant la communication à bas débit d’objets connectés et pouvant être développée et exploitée par n’importe quelle entreprise ou collectivité (technologie en Open source).
Des applications multiples
Expérimenté pour la Communauté de communes du pays d’Iroise et l’île d’Ouessant et étendu aux villes adhérentes du SDEF par le biais de marchés à bons de commande, le projet doit permettre de répondre à différents objectifs :
- Éclairage public. Le SDEF a pour premier objectif la mise en place d’une solution de télégestion de l’éclairage public. Cette solution doit permettre de piloter les périodes de fonctionnement, réaliser de la gradation de puissance, optimiser la maintenance avec la mise en place d’alertes en cas de pannes ou de dysfonctionnements du réseau et d’assurer le suivi des consommations d’énergies.
- Stationnement. Des capteurs installés sur les places de stationnement identifieront les disponibilités en temps réel. Objectifs : réduire la pollution et les nuisances et faire gagner du temps aux citoyens.
- Déchets. Les points d’apport volontaire des déchets seront équipés de capteurs, pour suivre leur remplissage en temps réel et ainsi optimiser les circuits de collecte des bennes à ordures ménagères.
- Bâtiments publics. Ils pourront être équipés de capteurs pour la télérelève des compteurs de fluide (eau, gaz, électricité, …) et ainsi permettre un pilotage plus fin des consommations.
- Eau potable. La technologie déployée permettra la télérelève des compteurs de sectorisation afin de détecter les fuites.
- Qualité environnementale. Des capteurs externes mais aussi à l’intérieur des bâtiments publics permettront de contrôler, notamment, la qualité de l’air et ainsi améliorer la gestion et le confort des bâtiments.
Pour mener à bien ce projet d’envergure, le SDEF s’est engagé sur quatre ans avec ses partenaires : Eiffage Énergie Systèmes (installation et déploiement des antennes et de capteurs, mise en place d’un système d’hypervision et pilotage global du projet), Qwant (moteur de recherche averti dans le stockage et le traitement de la donnée), Sensing Vision (start-up bretonne spécialisée dans les objets connectés et la conception et supervision de réseaux) et Dolmen (plateforme de marketing client local).