Publié le 3 avril 2019
Comme tous les ans, l’Observatoire Régionale des Transports de Bretagne (ORTB) fait le point sur l’activité portuaire de la région. En 2017, les ports bretons ont vu leur activité baisser de près de 3%. En neuf ans, ce sont ainsi plus de 2,2 millions de tonnes qui ne transitent plus par la région.
En 2017, dans les ports français, ont transité 365,3 millions de tonnes de fret (+ 5,9 %), en majorité des échanges avec les pays d’Europe et aux deux-tiers des importations. La Bretagne, dont plus du tiers du territoire est maritime, participe activement même si plus modestement, à ce trafic. Son pourtour est rythmé régulièrement par des ports de commerce dont les hinterlands irriguent tout l’arrière-pays.
Un volume de marchandises sous la barre des 7 millions de tonnes
Depuis 2008, le flux global de marchandises transitant par les ports bretons perd régulièrement du volume. C’est plus de 2,2 millions de tonnes de moins en 9 ans soit une baisse annuelle moyenne de 3,1 %. En 2017, la baisse de l’activité des ports en Bretagne est cependant plus réduite (-2,9%) qu’en 2016 (-6,7%).
Malgré des disparités en fonction des ports, la tendance à la baisse est commune : depuis 2004 pour Saint-Malo, 2008 pour Lorient et 2012 pour Brest. Ces trois ports, propriété de la région depuis 2007, assurent 87% des échanges maritimes bretons. Le volume total de marchandises échangées passe pour la première fois en 2017 sous la barre des 7 millions de tonnes en grande partie tiré vers le bas par les mauvais chiffres du port de Brest (-8,6%) et malgré un regain du volume échangé dans le port de Lorient (+2,7%).
Les importations représentent toujours une part prépondérante (84,1%) des flux de marchandises transitant par les ports bretons. Les deux ports de Brest et de Lorient en assurent près de 70% et Saint-Malo près de 19 %. Les exportations sont en quasi-totalité réalisées par les ports de la façade nord de Bretagne et notamment par les ports de Brest et de Saint-Malo (74,2%).
La part des produits agricoles et alimentaires recule de près de 5 points en un an pour s’établir à 31,6%. En cause : la baisse du volume des entrées de produits agricoles de plus de 320 000 tonnes et de produits alimentaires de près de 80 000 tonnes. La deuxième catégorie de marchandises transitant par les ports bretons, en volume, concerne les produits énergétiques. Ils sont en totalité importés et leur part augmente de 0,2 point sur un an. Viennent ensuite les minerais dont la part (15,6%) augmente de 1,4 point. Ils sont en grande majorité des entrées (92,5%). Le volume des produits manufacturés tourne autour du million de tonnes. Ces 5 types de produits représentent environ 87 % des échanges maritimes bretons.
Le Royaume-Uni en tête
Près de la moitié des flux maritimes se fait avec les ports de l’Union européenne et près du quart avec les ports de l’hexagone. Près de 63 % des trafics se font avec l’ensemble des pays d’Europe qu’ils soient ou non membres de l’union européenne. Ceux entretenus avec les autres pays du monde représentent 10 % de la totalité des flux et ceux qui se font entre ports bretons seulement 5%. Les échanges parmi les plus importants en volume se font avec le Royaume-Uni qui représente à lui seul environ 17 % du tonnage total. Les conteneurs composent 18 % des flux.
Pour la deuxième année consécutive, le trafic avec la Russie connaît une augmentation d’environ 30% annuelle due aux produits pétroliers raffinés avec le port de Brest et de Lorient. Le volume de marchandises échangées avec les Pays-Bas progresse (+ 190 000t) et rattrape en partie la forte baisse enregistrée en 2015 (-54%). En 2017, l’Espagne passe à la quatrième place devant le Brésil avec un volume de marchandises échangées en augmentation très sensible (+ 38%). Le Brésil arrive en cinquième position avec un volume quasiment inchangé entre 2016 et 2017.