Publié le 5 mai 2022
Jeudi 28 avril, Rennes Métropole a approuvé sa stratégie « Agriculture et alimentation durables ». Pour la Métropole, « permettre à tous d’avoir accès à une alimentation durable et de qualité est un enjeu majeur, sur les plans social, environnemental et en matière de santé ». Une stratégie au sein de laquelle la logistique devra prendre sa part.
La stratégie rennaise a été construite autour d’une démarche de co-construction d’un Projet alimentaire territorial (PAT), qui aborde de façon globale la question des transitions agricoles et alimentaires du territoire pour peser à la fois sur la production et sur la consommation.
4 enjeux prioritaires et 17 objectifs
Quatre enjeux prioritaires ont été identifiés en matière d’agriculture et d’alimentation durables sur la métropole :
- Encourager une agriculture durable sur le territoire métropolitain
- Développer des emplois à tous les maillons de la chaîne alimentaire
- Favoriser l’accès de tous à une alimentation saine et de qualité
- Mettre en lien productions et consommations locales
Parmi les engagements pris par Rennes Métropole, on retrouve notamment le doublement de l’intervention foncière de Rennes Métropole pour permettre l’installation-acquisition en agriculture durable, l’engagement de 100% du patrimoine foncier de Rennes Métropole en bio, l’engagement de 25% des agriculteurs dans la conduite d’un diagnostic pour changer leurs pratiques ou encore l’intégration de l’agriculture urbaine dans 100% des zones d’aménagement métropolitaines.
Le plan d’actions de Rennes Métropole, sur cinq ans, propose des mesures concrètes à destination de l’ensemble des publics. La stratégie métropolitaine s’intéresse en effet à l’ensemble des maillons de la chaîne, en accompagnant l’agriculture (préservation du foncier, accompagnement des porteurs de projet…), la transformation (accompagnement des industriels agro-alimentaires dans leur transition, soutien à la R&D, aux projets collectifs et aux nouvelles implantations…), jusqu’à la distribution.
La logistique au cœur de la stratégie métropolitaine
« Quel circuit ont emprunté les produits locaux qui sont dans nos assiettes ? Est-on toujours certains qu’ils ont suivi le chemin le plus court ? Il est important d’améliorer les circuits d’approvisionnement locaux. Parce que c’est la première étape d’une production qui quitte l’exploitation, la logistique doit s’adapter au territoire. Jamais l’inverse. »
Sur la question logistique, la Métropole souhaite rendre « plus efficiente » la logistique alimentaire. Est ainsi évoquée l’émergence d’une ou de plusieurs plateformes logistiques axées sur la production locale et durable. Objectif : développer un hub logistique local capable d’assurer toutes les fonctions d’un véritable marché d’intérêt régional. La question logistique devrait aussi être abordée dans le cadre des circuits d’aide alimentaire.
La restauration collective est bien évidemment aussi ciblée par la stratégie métropolitaine. Parmi les actions proposées, la Métropole souhaite encourager les réflexions sur les mutualisations. « L’approvisionnement des restaurations publiques en produits locaux et durables nécessite de modifier les habitudes de travail des cuisiniers. Bien souvent, le manque d’équipement et le coût des investissements nécessaires constituent un frein à l’amélioration de la qualité des repas servis. C’est pourquoi un accompagnement des restaurations collectives vers des investissements mutualisés doit être mis en œuvre. »
La stratégie propose aussi de développer les solutions logistiques et numériques pour faciliter les circuits courts et d’encourager la mutualisation des activités de production et de distribution.