Publié le 8 juillet 2020
Grâce au dispositif FRET21, les chargeurs peuvent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et valoriser ces actions auprès de leurs parties prenantes. Revue de détails d’actions déployées par les entreprises engagées.
Optimisation des charges palettisées, réduction des trajets à vide, gestion mutualisée des approvisionnements, optimisation de l’affectation des productions et des clients, utilisation des modes alternatifs à la route, choix de transporteurs labellisés… Les actions pouvant être mises en œuvre par les chargeurs pour optimiser leurs transports et limiter les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES) associées sont nombreuses.
Piloté par l’AUTF, l’Ademe et le Ministère chargé de l’écologie, le dispositif FRET21 a été créé pour aider les chargeurs à réduire les émissions de GES générées par le transport de leurs marchandises. Démarche volontaire, il permet à chaque donneur d’ordre :
- d’identifier les actions internes susceptibles d’être mises en œuvre pour réduire les émissions de GES liées aux transports
- de quantifier l’impact de la mise en œuvre de ces actions en termes de gains GES
- de valider la pertinence de ces actions et de se fixer un objectif de réduction
Des groupes tels que Seb, Carrefour, Renault, Coca-Cola, Hénaff, Isover, Orlait, Carambar, Chep ou encore Nestlé ont sauté le pas et se sont engagés volontairement à optimiser leur logistique pour limiter leurs émissions.
Retour sur les actions déployées par PepsiCo France, récemment engagé dans Fret21.
Moins de CO2 chez PepsiCo France
En juin 2020, PepsiCo France a rejoint la dynamique Fret21 pour renforcer ses actions de lutte contre les changements climatiques. Objectif : réduire de 16% ses émissions de gaz à effet de serre transport d’ici 3 ans, l’un des engagements les plus forts au sein du dispositif.
Une dizaine d’experts du groupe ont travaillé depuis plus d’un an au déploiement de 12 mesures concrètes sur l’ensemble du périmètre d’activité de PepsiCo France.
« En tant qu’entreprise majeure du secteur agroalimentaire, nous avons la responsabilité de prendre des mesures fortes pour promouvoir un modèle durable est respectueux de l’environnement à tous les échelons de la chaine logistique. », a souligné .
Jean-Paul Guichard, directeur Supply Chain chez PepsiCo France
Pour atteindre ses objectifs en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2022, PepsiCo France va déployer plusieurs projets concrets qui s’appuient sur les quatre axes d’actions proposés par Fret21 :
- La réduction de la distance parcourue en optimisant l’affectation et la massification des flux de transport : dès cette année, PepsiCo va modifier son réseau de sourcing et de distribution de boissons pour réduire les kilomètres effectués.
- L’amélioration continue des moyens de transport : depuis plusieurs années, PepsiCo privilégie des modes de transports plus propres en renforçant son réseau multimodal.
- L’achat de prestations plus responsables : PepsiCo s’engage à augmenter fortement le pourcentage de flux par des transporteurs labélisés et chartés « Objectif CO2 » pour atteindre 80% d’ici trois ans.
- L’optimisation du taux de chargement des unités de transport : dès cette année, en plus de travailler sur des projets Lean Six Sigma pour améliorer le remplissage de ses camions, PepsiCo développe des solutions de backhauling en partenariat avec ses fournisseurs pour réduire les trajets à vide des poids lourds.
Chargeurs : engagez-vous !
L’engagement dans le dispositif FRET21 permet aux entreprises volontaires de disposer d’outils leur permettant d’évaluer et de suivre leurs émissions et les résultats des actions engagées :
- Un catalogue de fiches actions
- Un outil de suivi qui fournit la somme des économies de CO2 engendrées par les différentes actions menées
- Une calculette qui permet la valorisation des gains en CO2 liés à la mise en œuvre d’une action
Les actions sur lesquelles les entreprises peuvent travailler au travers de FRET21 sont réparties autour de quatre axes complémentaires :
- « Taux de chargement » (optimisation des charges palettisées, des conditions de livraison, réduction des trajets à vide, gestion mutualisée des approvisionnements, écoconception…).
- « Distance parcourue » (optimisation du positionnement des sites, de l’affectation des productions et des clients…).
- « Moyen de transport » (choix et optimisation des véhicules routiers, utilisation des autres modes).
- « Achats responsables » (sélection des transporteurs, choix de transporteurs labellisés…).
Une fois le plan d’actions défini, chaque entreprise volontaire est invitée à signer un accord avec l’Ademe dans lequel elle précise un objectif de réduction des émissions de CO2 et s’engage à mettre les actions retenues pour y parvenir et à suivre leurs résultats tout au long de la période d’engagement (3 ans). L’ensemble des chargeurs est susceptible de s’engager, quelles que soient leur taille et leurs activités.
Bretagne Supply Chain vous accompagne
Pour s’engager, les entreprises volontaires ont deux choix : constituer le dossier en interne ou être accompagnées par un prestataire référencé par l’AUTF et l’Ademe.
Dans le premier cas, l’entreprise bénéficiera d’un support technique léger mais doit s’assurer de disposer en interne des ressources à même de constituer son dossier avec un minimum d’aide extérieure.
Si elle souhaite disposer d’un accompagnement technique approfondi, l’entreprise doit sélectionner un prestataire externe référencé par l’Ademe et l’AUTF. Cette prestation peut aujourd’hui être réalisée par Bretagne Supply Chain et faire l’objet d’une subvention de l’Ademe qui peut atteindre les montants suivants :
- Petite entreprise (< 50 salariés, CA compris entre 2 et 10M€) : taux de cofinancement de 70% (subvention plafonnée à 3500€)
- Moyenne entreprise (< 250 salariés, CA compris entre 10 et 50M€) : taux de cofinancement de 50% (subvention plafonnée à 3000€)
- Grande entreprise (≥ 250 salariés, CA supérieur à 50M€) : taux de cofinancement de 40% (subvention plafonnée à 2800€)