Publié le 28 mai 2024
Ce jeudi 23 mai 2024, Brest métropole célébrait la signature de sa Charte de logistique urbaine durable. L’évènement a réuni une soixantaine d’acteurs pour marquer la concrétisation des travaux menés durant 4 ateliers de concertation. La métropole avait choisi Bretagne Supply Chain pour accompagner la co-construction de cette Charte.
Ils étaient une soixantaine : des fédérations de transporteurs, de grossistes, des travaux publics, du bâtiment, les chambres consulaires, les différents services de Brest métropole et des entreprises. Toutes et tous étaient présents pour célébrer l’aboutissement d’un travail collectif mené depuis un an. Brest Métropole avait le choix d’être accompagné par Bretagne Supply Chain pour l’animation de la concertation, l’analyse des travaux et la rédaction de la Charte.
Les élus se félicitent de la dynamique et rassurent sur la mise en œuvre de la ZFE
M. Gourtay, vice-président délégué à l’économie de Brest métropole, l’a souligné : ce sont 120 acteurs et 70 structures qui se sont mobilisés pour co-construire cette charte qui comprend 5 axes de travail et 16 actions. La logistique urbaine représente plus 140.000 livraisons chaque semaine sur la métropole et concerne 6,1 % des emplois du territoire.
Pour M. Gourtay, les enjeux pour la métropole sont les changements de consommation et notamment le développement du e-commerce, la raréfaction du foncier et la ZAN (Zéro Artificialisation Nette), ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de la qualité de l’air. C’est donc pour ces différentes raisons que la métropole a intégré le dispositif Interlud en 2022.
M. Nedelec, vice-président de Brest métropole à la mobilité, a ensuite rappelé que la logistique urbaine est inscrite dans le PDU (Plan de Déplacement Urbain) depuis 2014. Elle doit s’intégrer dans l’espace urbain et cohabiter avec les autres modes de déplacement, les piétons, les cyclistes et les voitures. Il a souligné que la signature n’est que la première étape d’un chemin à construire ensemble. Il a profité de ce cet évènement pour évoquer la ZFE-m (Zone à Faible Emission – mobilité). Une réunion en juillet permettra de définir le périmètre géographique (comprenant 50 % de la population de la métropole) et les modalités de restriction d’accès aux véhicules vignettes Crit’Air non classé, les deux obligations qui incombent à la métropole, classée « Territoire de Vigilance ».
Des témoignages pour illustrer les travaux à engager
Des élèves de l’ISTELI ont ensuite présenté l’étude qu’ils ont mené sur la mutualisation de moyens logistiques, action figurant dans la Charte. Ils ont pu interroger une cinquantaine de commerçants et les résultats complets de leur étude seront présentés le 6 juin prochain dans leurs locaux. Ils ont notamment identifié la place de Strasbourg comme le lieu stratégique pour un espace de logistique urbaine. Ils ont même calculé que l’espace adéquat serait de 670 m².
Une autre action de la Charte concerne le développement de la cyclologistique. Pour illustrer un bel exemple de collaboration, Ludovic Le Déaut, co-gérant des Coursier brestois, et Christine Belleguie, cheffe d’agence Chronopost de Brest, ont témoigné de leur rencontre lors d’un atelier de la concertation et du partenariat construit depuis ce jour.
Enfin Antoine de Lipowski, ingénieur conseil à la Carsat Bretagne, a pris le temps d’expliquer les enjeux des conditions de travail dans la logistique urbaine. La Carsat est impliquée dans toutes les chartes de logistique urbaine bretonnes et tiendra un rôle de copilote sur les travaux de la charte brestoise autour des enjeux sociaux.
Après la traditionnelle séquence signature officielle, tous les acteurs et les actrices présents se sont félicités, autour d’un verre de l’amitié, du travail mené, des relations tissées et de l’énergie mobilisée pour une logistique urbaine plus durable à Brest métropole. Cet évènement n’est que le point de départ d’une dynamique déjà bien engagée.